On dit communément que les garçons aiment leurs mômans et les filles n’ont d’yeux que pour leur pôpa. « fils à maman » et « fifille à papa » , c’est souvent ce qu’on entend.
Chez les imparfaits, cette règle ne s’applique pas. Bien sûr que non puisque nous sommes imparfaits par définition.
Chouchou est un fils à pôpa. Il ne jure que par lui, ne veux jouer qu’avec lui. Il s’extasie devant les prouesses de son père, veut l’accompagner au travail. Il faut absolument que pôpa passe le voir le soir quand Chouchou va se coucher, môman, nanafoute!
Cela n’a pas été facile a accepté pour moi, surtout pendant ma grossesse car je m’occupais de Chouchou tous les jours et pourtant… Pôpa par ci, Pôpa par là…. Et « quand est-ce qu’il rentre pôpa? », « il est où pôpa? – Au travail mon chéri- Pffffffffffffffffffff!!! » Toujours Pôpa… J’étais jalouse. Oui je n’ai pas peur de le dire. Pas facile pour une Môman Imparfaite d’accepter de ne pas être la préférée aux yeux de son fils avec ce cliché du fils à môman.
Et puis Choupette est arrivée. Avec l’allaitement, un lien très fort s’est tissé. Les séjours aux urgences où je l’ai veillé ont joué aussi leur rôle. Le congé parental, 8 mois et demi H24 avec elle , a renforcé ce lien.
Choupette… est la fifille à sa môman. Elle ne jure que par moi. Si elle m’aperçoit, elle râle si je ne la prends pas. Elle râle si je ne la regarde pas. Elle râle si je ne vais pas la voir… Elle râle .. oui elle râle, c’est une fille, par définition ça râle! (oui parfaitement sexiste mais parfaitement vrai dans mon cas et dans le sien 😉 ). La nuit dernière, elle s’est réveillé à cause d’une quinte de toux, elle devait être perdue, elle a eu besoin de moi, de ma présence. Je ne voulais pas.. Elle a râlé… Il était 4h du mat, j’ai fini par céder. Elle est venue contre moi, m’a fait des doux sur le visage dignes des plus belles baffes (ma fille ce bulldozer). Et puis elle s’est endormie et j’ai fondu en la regardant dormir. J’adore la regarder dormir…
C’est la fifille à sa môman… C’est MA fille…
