Aujourd’hui, j’ouvre une nouvelle rubrique. C’est suite à une énième conversation avec mes parents que j’ai eu envie de vider mon sac, dire enfin ici tout ce que eux ne sont pas prêt à entendre et à comprendre.
En France 6.5 millions de personnes sont obèses. Je fais partie de ses personnes.
Comment en suis-je arrivé là? Petit à petit.
Je suis de celles qui prennent un kilo lorsque les autres pourraient perdre du poids.
Je fais des repas variés, équilibré. Je limite les matières grasses. Mon homme en a perdu du poids (alors qu’il est pourtant pas bien épais).
Et pourtant… je prend du poids.
Dès mon enfance, ma mère s’est rendu compte rapidement de ma tendance à prendre du poids rapidement.
Elle a tant bien que mal réussi à limiter la casse, si je puis dire, pendant mon enfance, jusqu’à mon adolescence. Mes parents m’ont inscrit à beaucoup d’activité sportives. A 16 ans je faisais 15h de sport par semaine! J’aimais cela… mon corps un peu moins.
Ado, le regard des autres est destructeur pour les personnes un peu rondes. Je faisais des régimes trop restrictifs, ma mère râlait. Je faisais du yoyo niveau poids.
Et puis j’ai enchaîné grosses blessures sur grosses blessures:
Tout d’abord je me suis fêlé une vertèbre. J’ai eu un corset pendant 3 mois, 8 mois total sans faire de sport..8 kilos…
Les entorses… je n’en ai pas fait beaucoup, mais comme pour toutes mes blessures, c’était toujours assez sérieux: 1 plâtre, 1 élargissement du cartilage de croissance (ma jambe droite est très très légèrement vrillée).
Et ma blessure, la pire de toute en conséquence: morcellement du cartilage du genou droit, consécutif à une chute en snowboard (enfin on suppose). Suite à cela, opération du genou, du cartilage en moins…de l’arthrose en plus… Quand je plis mon genou, quand on met sa main dessus, cela fait « crrrrrr ».
Je faisais du volley-ball, à un bon niveau. J’ai tenté de reprendre , mon genou s’est mis a gonflé. J’ai du arrêter.
Je n’ai jamais bien vécu mon surpoids. J’ai déjà réussi à maigrir….mais à quel prix! Restrictions, privations perpétuelles, frustrations intenses. Psychologiquement, il faut être très fort. Je ne le suis pas. Non pas que je n’ai pas de volonté, mais je suis quelqu’un qui n’a pas confiance en elle. Je n’ai pas une très haute opinion de moi même.
Alors j’ai décidé, de faire un travail sur moi, apprendre à m’accepter tel que je suis, pour me sentir mieux dans ma tête, dans ma vie. Et qui sait un jour, j’aurai suffisamment confiance en moi pour réussir à perdre ce poids . Perdre d’abord ce poids sur mes épaules avant de perdre mes kilos en trop.
Dans mon cheminement pour me sentir mieux, j’ai la chance d’avoir un compagnon qui m’accepte comme je suis, un fils qui me donne beaucoup d’amour.
Malheureusement, j’ai des parents qui dans leur rôle de parents, ne peuvent pas s’empêcher de me dire qu’il faut que je maigrisse, qui s’inquiètent. Je peux les comprendre. Mais pour moi ces réflexions sont plus destructrices que constructives. Pourquoi? Car tout simplement, ils n’essaient pas eux aussi de m’accepter tel que je suis. Et psychologiquement, pour un enfant, peut importe son âge, sentir qu’on ne convient pas à ses parents, qu’ils ne nous acceptent pas tel qu’on est, c’est juste horrible. Alors quand ils viennent à me parler régime , activités physique alors que je suis enceinte, que , comme pour mon Chouchou je ne prend pas de poids, et qu’en plus je suis obligé pour raison de santé de rester allongé , et qu’ils le savent, je m’énerve , je bouille, j’ai envie de hurler ma rage… Et puis, je n’ai pas attendu qu’ils me le disent pour savoir que je suis trop grosse. La société actuelle n’aide pas les personnes en surpoids à se sentir bien dans leur tête.
Alors voilà, c’est, je l’espère la dernière fois que vous me verrez me plaindre de mon surpoids.
J’ai envie de partager avec vous mes découvertes, mes trouvailles spéciales rondes, mes coups de gueules et mes bonheurs (surtout cela d’ailleurs, c’est tellement important d’être heureux).
